Instinct de survie OU La belle et la bête

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C’était sans doute LE film de cet été. Avec son dernier opus, Instinct de survie, Jaume Collet-Serra nous offre un thriller façon « Les Dents de la mer » mettant en scène une jeune femme face à un requin dans une sorte de huit-clos ouvert sur l’océan. Le réalisateur qui a travaillé au coté de Liam Neeson dans « Non-stop » remet au gout du jour les films sur les requins, et après cela, plus question d’aller à la plage. Instinct de survie ou The shallow, va vous faire frissoner.

Seulement deux acteurs principaux sont présent: le requin et Blake Lively. L’actrice connut pour son role de Serena Van Der Woodsen dans Gossip Girl enchaine les films cette année (vous pouvez d’ailleur retrouver ici ma critique sur Cafe Society), et ce n’est pas pour nous déplaire. On aurait pu penser qu’un film d’une heure trente avec pour seule personnage, une actrice plutôt novice dans le genre pourrait avoir beaucoup de longueur, cependant, Blake Lively a su porter à la perfection l’histoire et gère à elle seule un film ou toute le synopsys repose sur l’attente et l’angoisse. Elle y incarne Nancy, cette étudiante en medecine, qui part surfer sur une ile secrete. Apres s’être fait gravement attaqué par un requin, elle se réfugie sur un rocher et passe le reste du film à échapper à ce requin et a trouver une solution pour rejoindre la boué de securité. 40 mètres les séparent et seulement 30 secondes pour y arriver. C’est alors un véritable combat pour survivre qui va l’attendre.

 

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Le film commence tranquillement, tout en humour. Nancy se fait conduire sur une plage par un habitant du village dans une sorte de taxi, et essaye tant bien que mal de communiquer avec son chauffeur qui ne parle que espagnol. De l’humour et un début de film bien gérer. Sans que l’on ne le sache, les premières minutes montre finalement un aperçu de l’ensemble du film, ou du moins une atmosphère. Un cadre magnifique mais beaucoup d’étrangeté dans la façon de filmer la relation entre Nancy et son chauffeur. Beaucoup de gros plans, une difficulté à communiquer et une discussion sur le nom secret de la plage qui revient constemment. C’est finalement les deux personnages que l’on va voir à la fin du film. Il l’a sauve deux fois, la première quand il l’a conduit sur la plage car son amie s’est desisté et la deuxième quand il appel les secours. Cela nous renvoie donc à une sorte de cycle, le film commence et se finit avec les mêmes personages. On retrouve également ce procedé dans tout le film, avec le requin qui nage en rond, ou encore le fait que Nancy, vienne sur cette plage en hommage à sa mère, c’est donc une sorte de retour au source.

 

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Jaume Collet-Serra, s’amuse pendant 1h30 avec nos nerf et ne cesse de créer du suspens. Il faut dire que la bande son y est pour beaucoup. Avec des plans qui a priori n’ont rien d’effrayant, il suffit d’une petite musique d’ambiance pour créer de l’angoisse. Marco Beltrami fait en sorte que les scènes suscitent de l’intêret et de la curiosité qu’il y est besoin ou non grâce à la musique. Impossible donc de s’endormir ou de trouver le temps long. Les scènes vraiment angoissantes sont courtes et rapides mais ça prolonge l’envie de voir la suite, une attente est alors crée.

 

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Instinct de survie ou les bas-fond dans sa version originale porte bien son titre. En effet, il y a une forte relation terre/mer, cette même relation qui va finalement opposé de façon plus distincte ces deux mondes. Le requin que l’on ne va voir que très peu et qui appartient au monde sous-marin et Nancy qui elle reste le plus possible en dehors de l’eau. Le réalisateur va meme jusqu’à montrer son pied qui est encore au contact de l’eau et qu’elle va vite retirer. Des lors, la menace semble alors avoir totalement disparu du simple fait de ce geste. On comprend alors que, du moment ou elle ne va pas dans l’eau, rien ne pourra arriver, enfin pour un moment du moins. C’est bel et bien un affrontement entre l’eau et la terre, affrontement qui va prendre fin lorsque la marée sera haute. Le réalisateur semble vouloir montrer la puissance de l’eau, la puissance des bas-fond et donc la puissance du requin. Nancy entre alors dans un combat ou elle se voit de plus en plus désarmé. Un beau film qui prouve que c’est l’Homme qui intervient dans la vie d’autrui en s’appropriant tous les territoires et qui détruit ce qui le fait se sentir en danger. La victime devient alors le requin et les rôles s’inversent. Pourquoi le requin attaque les Hommes ? Nancy découvre l’hameçon dans sa machoire, ce qui dénonce la pêche. Pourquoi le requin attaque Nancy ? Elle dit elle-même qu’elle l’a provoqué en lui prenant son garde-manger. Le requin ne fait que se défendre et une belle apologie de l’animal en est faite. Le réalisateur n’en fait pas une bête mais bel et bien une victime. On peut donc voir le film d’une manière differente, c’est le requin qui essaye de survivre face au danger du monde terrestre et non plus Nancy. Les deux sont alors confrontés à leur instinct de survie.

 

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Blake Lively, la seule qui fait face à ce requin a su allier compassion, force et courage sans oublier bien sur sa beauté naturel qui est montré dans ce paysage magnifique. Le realisateur à su montrer la belle actrice avec un nouvel angle. On a toujours cette image de sublime blonde americaine aux jambes interminables et à la plastique parfaite mais cette fois-ci c’est aussi une Blake forte et touchante que l’on voit à l’écran. On ressent toute la peine et la douleur qu’elle peut ressentir, et elle est exellente dans la scène ou l’homme ivre se fait attaquer. La camera fait un gros plan sur son visage, et c’est le seul temoignage de cet horrible moment. Tout dans son visage reflete ses émotions, et on comprend tout ce qu’il se passe sans avoir envie de le voir, cela nous suffit.

 

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Blake Lively nous prouve qu’elle n’est pas simplement une magnifique actrice mais égalemement une très bonne comedienne. Cette scène est particulierement émouvante. Lorsqu’elle est sur le rocher avec pour seul compagnon une mouette, on a envie de l’aider, on veut que quelqu’un passe par la pour la sauver ou que le requin se prenne d’empathie pour elle et la laisse tranquille tel un vilain des films disney. Malheuresement, on est dans la réalité et tout ne se passe pas comme on le voudrait. De scènes de plus en plus violentes sont montrées et l’angoisse monte.

 

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Une autre scène particulierement bien faite: lorsque Nancy se recout elle-même. Elle arrive à rendre ce passage interessant et pas seulement sanglant et angoissant pour les plus sensible. Le dialogue veut qu’elle ajoute des thermes médicaux et des phrases rassurantes que l’on dit aux patients tout en essayant de vaincre sa douleur. Nancy, qui est étudiante en médecine va se parler à elle-même comme si elle réconfortait un enfant qui était sur le point de se faire recoudre. On assiste alors à une scène touchante ou l’on compatit fortement pour elle.

On parle surtout du personnages de Nancy, et avec les images et la bande-annonce, on a vraiment l’impression qu’elle est seule du début à la fin, cependant, trois autres personnages appraissent à l’écran mais finissent par se faire tuer pour ne laisser que Nancy seul, sur sa plage secrète. Personne, donc ne pourra venir l’aider car personnes n’a connaissance de cette plage, Nancy ne connait d’ailleurs même pas son nom, ce qui va lui faire défaut au moment ou elle envoie un message de détresse. On revient donc au début du film, quand elle demande et re-demande au chauffeur qu’elle est son nom, en vain.

Un gros travail au niveau esthétique à été fait. La question de l’image et de comment montrer l’horreur dans un si bel endroit semblait paraitre très réaliste et naturel. Depuis le début du film l’océan ressemble à une immense étendue d’eau transparente et belle mais des lors que Nancy se fait mordre, l’eau turquoise se remplit de sang et l’écran devient rouge. Une vague d’horreur parcours alors le spectateur et c’est là que commence réellement le thriller. Le travail de Flavio Martínez Labiano est vraiment réussi, chaque recoin de l’ile est montré dans toute sa splendeur. La plage, l’océan, le passage des méduses colorées ou encore le moment ou des dauphins surgissent de l’eau. De magnifique moments sont montrés. Le requin, quand a lui, n’est jamais vraiment montré (exepté à la fin ou quand il surgit pour attaquer le mexicain). Il semble hésiter entre se cacher et rester cet animal sauvage des bas-fond ou se montrer pour attaquer mais alors là il devient en quelques sortes plus vulnérable. C’est un jeu entre rester dans l’ombre ou être à la vue de tous. On comprend donc pourquoi la rencontre entre Nancy et le requi fût si tardive.

 

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Un élément important du film à aussi été l’usage de la camera. Au début du film, Nancy regarde des photos sur son téléphone, photos qui sont superposées sur l’écran. C’ést vraiment un concept que j’ai trouvé interessant. D’autant plus que l’on peut voir les photos tout en voyant la scène. Plus tard, Nancy utilisera de nouveau son téléphone pour un skype avec sa petite soeur. Là encore, les deux écrans sont sur l’écran principal, ce qui nous permet de voir les deux personnages simultanément tout en voyant le paysage. On a également cela avec la montre. Un nouveau concept qui mérite d’être renouvelé.

 

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Un film que j’ai trouvé plutot réaliste et pas du tout exagéré. On peut quand même se demander pourquoi est-ce que Nancy n’enlève pas son garrot avant de voir sa jambe devenir bleu ou encore pourquoi est-ce qu’elle attend la marée haute et la nuit pour essayer de nager jusqu’a la bouée de secours ? Mais finalement ça n’a pas d’importance. Tout ce que l’on retient, c’est la performance de Blake Lively et la question du requin-monstre qui est très dicutable dans ce long-metrage. Le requin n’est pas montré comme une bête assoiffé de sang qui attaque sans raison mais l’on comprend au fur et a mesure que lui-même à été attaqué par les hommes, et qu’il ne fait que se venger ou même se defendre. C’est l’instinct de survie des deux-coté et c’est ce que je trouve très beau et réaliste.

Un film avec des scènes particulierement effrayantes et stressantes qui m’a rappelé un certain passage dans le film « La plage » avec Leonardo Dicaprio, mais qui a aussi son lot de magnifiques images et une actrice au top.

C’est donc une belle surprise qui va reconcilier le cinéma et les requins.

 

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